Un soupir

Maheanuu Allain
1 min readApr 18, 2021

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Beaucoup de choses pour un seul souffle. Soulagement, désespoir, impuissance, espérance souvent. Le soupir est de temps en temps associé à un « seum » passager. Mais il s’agit en réalité d’un étonnant mécanisme respiratoire.

En moyenne, une personne soupire toutes les cinq minutes, douze fois par heure. A quoi servent tous ces murmures ? Nos poumons sont composés de millions d’alvéoles, qui permettent les échanges gazeux entre l’organisme et l’air extérieur. De temps en temps, certaines s’arrêtent de fonctionner correctement, et seule une respiration profonde permet de rétablir une activité normale. Mais ce n’est pas tout. Le réseau qui contrôle cette mélodie de la respiration est fait de plusieurs types de neurones. Chaque neurone fonctionne comme un bouton qui provoque une manière de respirer.

Un bouton programme la respiration régulière. L’autre, le soupir. Lorsque nous sommes sujets à un trouble, nos neurones déclenchent une poussée moléculaire qui active ce dernier. Une soupape. Un moment volé au bouillonnement d’une situation. Quelques centilitres d’air pour reprendre ses esprits. Retrouver un peu espace. Le soupir, un cri du corps qui supporte notre âme. Bref.

Un cadeau à se faire. « Cœur qui soupire n’a pas ce qu’il désire. Cœur content soupire souvent ».

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Maheanuu Allain

Sharing thoughts on philosophy, innovations, blockchain. Founder of www.tehonotahiti.com, social media manager, digital artist, writter and video gamer