Lâcher prise…
Il y a cette idée, qui depuis plusieurs mois, ne cesse de surgir dans mes pensées : « il faut lâcher-prise », après celle, tout aussi compliquée et qui engage à être « soi-même ».
Qu’est-ce que cela veut dire ? Est-ce être capable d’éclater en pleurs ? Faire confiance à l’univers qui ne nous veut du bien ? Arrêter de vouloir tout contrôler ? Rester de marbre face à la complexité de l’existence et à ces aléas ? Détermination ou abandon ? Sans doute que la signification du « lâcher-prise » est différente pour chacun d’entre nous. Car cette prise, je crois, n’est rien d’autre que la somme de nos peurs, de nos angoisses les plus profondes, les plus existentielles, les plus douloureuses. Pour y faire face et pour survivre, on les déplace, on construit des stratégies, plus ou moins abiles qui ont le mérite de nous offrir quelques bouffées d’oxygène.
On ne lâche pas prise pour ne pas tomber dans le vide. Alors plutôt que de s’en vouloir parce qu’on ne parvient pas à « lâcher », osons regarder nos craintes, en comprendre l’essence, être en mesure de saisir ce qu’elles ont à nous dire. Observer cette raideur, cette cible qui résiste et refuse. Car peut-être qu’en tenant très fort cette prise, en la saisissant à pleine main, en s’y agrippant consciemment, on finira finalement par la lâcher. Mais cela n’a rien d’une obligation, c’est un voyage au cœur de notre intimité. Une analyse de ce qui juste pour nous.
L’enjeu est de lâcher l’injonction pour gagner en liberté. Je vous souhaite une journée qui vous ressemble.
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